Le prolifique buteur congolais Fiston Mayele, l’entraîneur croate Krunoslav Jurcic et l’homme d’affaires émirati Salem al Shamsi ont joué un rôle clé dans le sacre de Pyramids, quatrième club égyptien champion d’Afrique.
Disputant la plus prestigieuse compétition africaine de clubs pour la deuxième fois seulement, Pyramids a battu ses rivaux sud-africains des Mamelodi Sundowns 2-1 dimanche au Caire et 3-2 au total des deux matchs en finale de la Ligue des champions de la CAF.
Mayele, 30 ans, a inscrit neuf des 37 buts de Pyramids en 16 matchs, en route vers la gloire. Il a ainsi largement remboursé l’indemnité de transfert lors de son transfert en Égypte en provenance du club tanzanien des Young Africans mi-2023.
Son bilan est le plus élevé de la Ligue des champions cette saison, alors que les sept buts que Youcef Belaili, de l’Espérance tunisienne, suivent.
Né à Mbuji-Mayi, au centre de la République démocratique du Congo, Mayele a débuté sa carrière professionnelle en 2019. Il a joué pour le V Club de Kinshasa et les Jeunes Africains avant de s’installer en Égypte.
Souvent invisible en match, son instinct de prédateur, mis en valeur au bon moment, lui permet souvent de faire preuve d’une finition impeccable.
Il a excellé au Stade du 30 Juin, domicile de Pyramids au Caire, marquant deux buts contre les FAR de Rabat en quarts de finale et deux autres contre les Orlando Pirates d’Afrique du Sud en demi-finale.
Mayele a ensuite porté le premier coup contre Sundowns lors du match retour de la finale, en initiant une action ample et en concluant d’une frappe en profondeur dans la lucarne opposée.
L’ancien milieu de terrain croate Jurcic affiche le meilleur taux de victoire parmi les nombreux entraîneurs, principalement étrangers, que Pyramids a recrutés depuis que le club a changé de nom (Al Assiouty) en 2018 et s’est installé au Caire.
Largement inconnu en Afrique jusqu’à la phase à élimination directe de la Ligue des champions, l’homme de 55 ans sillonne constamment le bord du terrain, criant frénétiquement ses instructions.
« Je crois pouvoir transmettre mon énergie de manière positive », a déclaré l’entraîneur dont le poste le plus prestigieux précédent était celui de sélectionneur de l’Arabie saoudite pendant un an, en 2017.
La plupart des 19 victoires en Ligue des champions des clubs égyptiens d’Al Ahly, Zamalek, Ismaily et Pyramids sont le fruit d’une défense sans faille et de contre-attaques efficaces.
Jurcic ne correspond cependant pas à ce modèle. Il a surpris les Pirates à Johannesburg et les Sundowns à Pretoria en adoptant une tactique offensive. Il privilégie le surclassement des adversaires plutôt que l’édification de barrières défensives.
Si Mayele et Ibrahim Adel, auteur de six buts, ont été les principaux contributeurs aux 37 buts en Ligue des champions du club, un total remarquable de 19 joueurs ont marqué au moins une fois lors de la campagne africaine.
Ces dernières années, Pyramids a remplacé Zamalek comme principal rival des géants égyptien et africain d’Al Ahly, et le soutien financier d’Al Shamsi a été crucial.
Pyramids peut rivaliser avec les stars égyptiennes et étrangères de ces deux clubs qui dominent la scène nationale depuis des décennies.
Outre Mayele, le défenseur Mohamed Chibi et le milieu de terrain marocain Walid el Karti, ainsi que le milieu de terrain burkinabé Blati Touré, étaient titulaires lors des deux manches de la finale.
Au coup de sifflet final, par une chaude soirée venteuse au Caire, Pyramids a célébré sa victoire contre Sundowns. Personne n’était plus heureux que le capitaine et gardien de but chevronné de Pyramids, Ahmed el Shenawy.
Il était l’un des quatre joueurs de l’équipe de Pyramids à avoir fait partie de l’équipe de Zamalek, battue haut la main par Sundowns lors de la finale de la Ligue des champions 2016.
Pyramids n’aura cependant pas le temps de célébrer sa conquête de l’Afrique puisqu’il affrontera Zamalek jeudi en finale de la Coupe d’Égypte.
Ensuite, à une date qui sera annoncée, ils affronteront la Renaissance Berkane du Maroc, vainqueur de la Coupe de la Confédération de la CAF de deuxième division, dans un match de Super Coupe de la CAF d’une valeur de 500 000 $ pour les vainqueurs.